Orchidées

La saison des orchidées indigènes progresse avec la montée des températures. 4 nouvelles orchidées à découvrir ici : la Néottie nid-d’oiseau Neottia nidus-avis, l’Homme pendu Orchis anthrophora, l’Orchis bouc Himantoglossum hircinum et l’Orchis pyramidal Anacamptis pyramidalis. Photographies ©Didier WOLF – Curieuse Nature

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Néottie nid-d'oiseau

Homme pendu

Orchis bouc

Orchis pyramidal

Digitalis purpurea

La Digitale pourpre

Cette espèce est bisannuelle (donnant la première année seulement une rosette dense de feuilles) ou vivace et appartient à la famille des Plantaginacées. On lui attribue de nombreux noms vernaculaires : « Digitale pourprée », « Gant de Notre-Dame », « Gantelée », « Gantière » ou encore « Péterole » ou « Gobe-mouche ». La Digitale pourpre apprécie les sols frais, pauvres et plutôt acides : les prairies et coupes forestières, les clairières, les lisières, les bords de chemins et les landes. Elle est commune dans toute la France mais absente des régions méditerranéennes.
Attention, toutes les parties de la Digitale pourpre sont toxiques : la tige, les feuilles et les fleurs.
Source : Plantes de Dordogne et départements limitrophes de Bernard et Nicole Bédé et Jean-Claude Martegoute aux Editions du Machaon

Photographies : © Albert et Monique BRUN

Papilio machaon

Le Machaon

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Photographies de ©Albert & Monique BRUN – Charente Nature
Avec une envergure de 90 mm, le Machaon, nommé aussi le grand Porte-queue, figure parmi les plus grands et les plus beaux de nos papillons diurnes. Il appartient à la famille des Papilionidés, représentée en France par une petite dizaine d’espèces. Ses ailes jaunes sont barrées et lignées de noir ; les postérieures, à bords crénelés, sont ornées d’une large bande bleue ponctuées d’un ocelle rouge-orangé de chaque côté et également prolongées par une longue queue effilée très caractéristique. Cette espèce est généralement bivoltine (2 générations) en plaine, d’avril à septembre ; quelquefois il existe une 3ème génération en région méditerranéenne. Les ombellifères (Apiacées) et également les Rutacées en Méditerranée nourrissent sa chenille. Il n’est pas rare de repérer celle-ci en Charente sur le fenouil en particulier. le Machaon fréquente plutôt les milieux chauds et ensoleillés, tels les coteaux, les talus fleuris, les prairies bocagères ; il est parfois attiré par les buddleias (confère la deuxième photographie) et les lavandes dans les jardins. Source : Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles de Tristan Lafranchis

Le parfum et la couleur du buddleia de David sont très attractifs pour les papillons. Pourtant son nectar est pauvre en sucre, à hauteur de 30 % quand d’autres plantes vont jusqu’à 70 % ! Une fois détournés de leur plante-hôte habituelle, les papillons choisissent d’y déposer leurs œufs. Ce changement de comportement met en danger les chenilles qui n’auront pas les ressources nécessaires pour se développer normalement sur le buddleia de David. Cette plante, appréciée pour son esthétique est pourtant reconnue comme une plante envahissante qui entre en compétition avec les espèces locales… Choisir une fleur qui attire les papillons dans son jardin ne veut pas toujours dire permettre aux papillons de vivre et de se reproduire…
Pyropteron chrysidiformis

La Sésie de l'oseille

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Photographies de ©Albert & Monique BRUN – Charente Nature
Cet insecte étonnant appartient à la famille des Sesiidae qui est une famille de papillons ! Ses imagos, qui imitent l’apparence des guêpes avec ici leurs ailes transparentes, sont aussi des insectes butineurs. Cette espèce diurne (volant de jour) est la plus commune de sa famille. La Sésie de l’oseille est caractérisée par ses ailes antérieures rouges et noires et ses ailes postérieures hyalines ourlées de noir. Son abdomen est noir orné de 2 à 3 anneaux clairs. Les larves se développent sur plusieurs espèces de plantes hôtes comme l’armoise, l’oseille, l’immortelle et la mauve commune. Cette espèce thermophile fréquente des milieux ouverts et exposés au soleil : lisières de bois, bords de chemins, talus, friches. La Sésie de l’oseille est présente partout en France mais nettement plus commune au sud. Mais elle est rare et protégée en Angleterre. Source : Insectes de France et d’Europe Occidentale de Michael Chinery – 2005 (La Sésie de l’oseille y est classée sous le nom de Bembecia chrysidiformis)
Phoenicurus ochruros

Rougequeue noir

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Photographies de ©Didier WOLF – Curieuse Nature

C’est un petit passereau de quatorze centimètres de longueur, de couleur sombre avec une queue rousse et un bec noir fin. Le mâle adulte possède une zone blanche sur l’aile, ainsi qu’une gorge et les joues noirâtres. La femelle quant à elle, est plus « gris souris » sur l’ensemble du corps. Principalement insectivore, il recherche sa nourriture au sol. Il peut néanmoins, consommer des fruits, des araignées ou des vers. Son chant comme arraché à son corps, « sisrui – ti-ti-ti-ti » et suivi de note rappelant une feuille que l’on déchire. Perché sur son poste de prédilection, le Rougequeue noir répète inlassablement son chant dès les premiers jours du printemps. Pour séduire sa belle, il peut reproduire son chant jusqu’à 5600 fois en une seule journée ! Source LPO
Tetrax tetrax

Outarde canepetière

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Photographies de ©Didier Wolf – Curieuse Nature

Au sol, l’outarde passe souvent inaperçue mais en vol ses rémiges primaires d’un blanc pur à l’extrémité noire sont très reconnaissables. Pendant la période de reproduction, le mâle en plumage nuptial, se reconnaît aisément à sa coloration contrastée. Sa tête prend des reflets gris-bleu et son cou présente un collier noir entrecoupé de deux bandes blanches dont l’une forme un anneau horizontal assez large à la base du cou et l’autre, plus fine, dessine un « V ». Le chant du mâle est très caractéristique, constitué par un « prett » court et sec, émis à intervalles réguliers. Source LPO

Burhinus oedicnemus

Œdicnème criard

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Photographies de ©Didier WOLF – Curieuse Nature

De corpulence moyenne, comparable à celle d’un pigeon, mais haut sur pattes, l’Œdicnème criard affiche un plumage brun clair strié de brun foncé sur le dos et blanc crème sur le ventre. C’est cette parure dorsale qui le rend indécelable lorsqu’il est couché à même le sol sur les cailloux ou parmi les mottes de terre. Ses ailes repliées sont pourvues d’une barre alaire blanche et d’un liseré noir qui, une fois déployées en vol, laissent voir une large zone blanche au niveau des couvertures et la pointe noire des rémiges. Mais ce qui le caractérise plus surement sont ses grands yeux à l’iris jaune citron, adaptés à la vision nocturne et vespérale, un large sourcil blanc ainsi qu’une zone claire qui part du bec et vient souligner le pourtour oculaire, son bec jaune et noir, et ses hautes pattes jaunes et puissantes. Il affectionne un environnement sec avec une végétation rase voire un sol caillouteux et aride. C’est un milieu où il se déplace rapidement au sol grâce à ses longues pattes qui lui donne une large vision périphérique permettant ainsi de contrôler toute incursion ou activité sur son territoire. Durant la période de nidification il se retire le plus loin possible de l’activité des hommes mais préfère toujours un espace bien dégagé. Source LPO

Burhinus oedicnemus

Héron pourpré

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Photographie de ©Didier WOLF – Curieuse Nature

Le Héron pourpré est un grand Ardéidé, fin, au plumage bien coloré. Le dessus du corps est d’un gris soutenu, nettement plus sombre que celui du cendré. Une tache pourprée apparaît au niveau du poignet. La tête et le cou, fins et prolongés par un long bec jaune, sont tricolores, roux, noir et beige. Ils donnent à l’oiseau un aspect très reptilien, accentué par l’œil jaune pâle. Migrateur transsaharien, le Héron pourpré est Inféodé aux roselières où il niche en colonie, ses doigts, plus longs que les autres hérons, lui permettent de marcher sur la végétation aquatique. C’est un pêcheur, qui se nourrit de petits poissons, d’amphibiens ou d’invertébrés aquatiques. De par ses exigences écologiques très particulières, Il est une espèce classée « en danger » dans la région Sud. Source LPO

Balade au bord de l'eau

Toutes ailes déployées, un cygne tuberculé vole au ras des flots. Spectacle simple du vivant qui anime la rivière quelque part en Charente… C’est la saison pour les canards colverts d’élever leurs canetons. La cane surveille l’ascension de sa progéniture sur un rocher au milieu de l’eau puis, au gré du courant, elle se laisse piloter par leur échappée vers une douce liberté… C’est le temps des vacances, profitez-en tout en gardant un œil attentif sur la biodiversité qui vous entoure !

Photographies : © Marc DERUMEZ

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