Phalacrocorax carbo

Grand Cormoran

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Photographies : © Marc DERUMEZ

Quelque part à Angoulême, un Grand Cormoran se dévoile aux yeux du photographe qui nous partage ici une séquence d’envol… «  Le passé du Grand Cormoran est entaché de sombres épisodes. Trônant en bonne place dans tous les traités relatifs à la destruction des espèces dites nuisibles, il a bien failli disparaître. On ne comptait plus en France qu’une soixantaine de couples nicheurs à la fin du XIXe siècle, réfugiés dans d’inaccessibles falaises battues par les eaux de la Manche, et autour de 80 dans les années 1930. {…} c’est la protection réglementaire de l’espèce, intervenue en 1975, qui a favorisé par la suite une croissance régulière de la population. {…} L’hivernage régulier du Grand Cormoran n’a commencé en Poitou-Charentes qu’à la fin des années 1970 sur les côtes et à partir des années 1990 à l’intérieur des terres. »

Botaurus minutus

Blongios nain

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Photographies de ©Didier WOLF – Curieuse Nature

Le Blongios nain est presque impossible à confondre avec une autre espèce, puisqu’il est beaucoup plus petit que les autres oiseaux de la famille des hérons et son plumage est facilement reconnaissable. Les juvéniles peuvent ressembler au Butor étoilé, mais ils sont beaucoup plus petits. Le Blongios nain est une espèce très discrète, presque toujours cachée dans les roseaux et donc difficile à observer. Très habile pour s’accrocher aux tiges de roseaux et pour évoluer dans l’eau peu profonde, ce carnivore y chasse tout ce qui se trouve à la surface. S’il tombe sur un nid d’oiseaux, il n’hésitera pas à en manger les œufs voire les oisillons. Ce Blongios ne vient en Europe que pour nicher. Le mâle arrive le premier pour la période de reproduction à partir d’avril-mai. Il trouve et marque son territoire. La femelle le rejoint ensuite pour construire un nid en forme de pyramide inversée, perché entre les roseaux juste au-dessus de l’eau. La femelle pond au mois de mai entre cinq et six œufs. La période d’incubation est de 20 jours. Une fois sortis, les petits sont autonomes après seulement un mois. Source : LPO

Fulica atra

Foulque macroule

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Photographies de ©Didier WOLF – Curieuse Nature

La Foulque macroule est un oiseau aquatique de la famille des Rallidae, tout comme la Gallinule poule d’eau avec laquelle elle est souvent. C’est un gros oiseau qui a l’air bossu quand il marche au sol, ce qui n’est pas très fréquent car il passe la plupart de son temps sur les plans d’eau. Ses plumes sont noires, ses yeux petits et rouges, son bec blanc est surmonté d’une espèce d’écusson blanc au front. Sa queue est courte et une bande blanche est visible en vol sur ses rémiges secondaires. Elle possède des pattes spectaculaires, verdâtres, aux doigts très longs portant un chapelet de membranes lobées qui lui permettent de se déplacer sur les feuilles flottant à la surface de l’eau ; elles lui sont aussi très utiles pour un démarrage laborieux du vol sur le plan d’eau ! C’est un oiseau bruyant, possédant tout un répertoire d’appels et de cris répétitifs, brefs et sonores. C’est une espèce opportuniste, qui se nourrit principalement de plantes qu’elle trouve en plongeant dans l’eau ou sur la terre ferme où elle trouve de jeunes céréales, des graines et des fruits, mais elle ne s’aventure jamais loin de l’eau. Elle complète ce régime avec de petits mollusques, des insectes et des larves qu’elle préfère aux poissons. En mars les Foulques débarquent depuis leurs quartiers d’hiver, les couples sont souvent déjà formés et se mettent en chasse d’un territoire, souvent avec force cris et poursuites entre voisins. Le mâle construit plusieurs ébauches de nids, souvent flottants, et quand la femelle a fait son choix un seul est terminé par les deux partenaires. Il est constitué de branches, feuilles de plantes aquatiques, algues formant une sorte de plateforme arrimée au bord du plan d’eau, et flottante ou du moins entourée d’eau. Source : LPO

Ciconia nigra

Cigogne noire

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Photographie de ©Didier WOLF – Curieuse Nature

La Cigogne noire est un échassier de grande taille, à peine plus petite que la Cigogne blanche, mais nettement plus sombre. L’adulte est reconnaissable à son manteau noir, qui présente des reflets finement irisés de vert et de pourpre. Seuls le dessous de la queue, le ventre et les aisselles sont blancs. Les pattes sont rouge-vif, le bec et le tour de l’œil rouge carmin. En France, elle installe généralement son nid dans les grandes zones boisées, à proximité de zones humides et est très sensible au dérangement. Un réseau Cigogne noire s’est organisé à l’Office national des forêts, en collaboration avec la LPO. Une trentaine de nichées sont connues et suivies chaque année. Source : LPO

Parnassia palustris

Parnassie des marais

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Photographies de ©Albert & Monique BRUN – Charente Nature

La Parnassie des marais (de la famille des Célastracées) présente des feuilles basales cordiformes, longuement pétiolées. Sa tige non ramifiée porte une feuille unique et sessile, et se termine par une fleur blanche solitaire, aux pétales blancs à nervures translucides. Les fruits sont des capsules à quatre valves. Sa floraison s’étale de juillet à septembre. Cette plante vivace pousse surtout dans les tourbières acides ou alcalines et les pelouses marécageuses, mais aussi sur les bords de ruisseaux, dans les landes et les bas marais. Elle est présente surtout dans le nord, l’est, le Massif central et les Pyrénées, mais absente ou très rare dans l’ouest et le sud méditerranéen. Cette espèce, unique représentante du genre Parnassia en France, est protégée dans plusieurs régions de France ainsi que dans les départements comme la Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Alsace, Dordogne, Gironde et Landes. Source : La grande flore illustrée des Pyrénées de Marcel Saule. Edition Milan.

Succisa pratensis

Succise des prés

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Photographies : © Albert & Monique BRUN – Charente Nature

La Succise des prés est une plante vivace, poilue et d’aspect très variable à souche courte, sans stolons. Elle porte des feuilles toutes entières ou dentées, les inférieures ovales ou oblongues, les supérieures lancéolées ; ses fleurs bleu-violet, rarement roses ou blanches, s’épanouissent de juillet à octobre. Cette plante, à floraison estivale, appartenant à la famille des Caprifoliacées croît dans des prairies humides, en lisières ou en sous-bois clairs. Elle représente la plante-hôte du Damier de la succise, un papillon de jour qui bénéficie d’une protection nationale et figure à l’Annexe II (espèce strictement protégée) de la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et des milieux naturels en Europe (19 sept. 1979). Les prairies à succises, bénéficiant d’une fauche tardive à hauteur de coupe épargnant la base des plantes, constituent les rares habitats « conservatoires » de ce papillon très menacé par les activités humaines.

Source : Les plantes de Dordogne et départements limitrophes par Bernard & Nicole Bédé, Jean-Claude Martegoute aux Editions du Machaon.
Actitis hypoleucos

Chevalier guignette

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Photographies de ©Didier WOLF – Curieuse Nature

Le Chevalier guignette est un migrateur nocturne qui peut parcourir jusqu’à 10 000 km entre L’Europe du Nord et l’Afrique subsaharienne. Mais l’hivernage en Europe occidentale tendrait à se développer : ainsi, la façade atlantique de France et même la pointe sud-ouest de l’Angleterre est aussi propice. De même d’ailleurs, pour tous les endroits humides, à l’intérieur des terres. Il est exclusivement estivant, on peut le contacter d’avril à octobre. Il peut nicher occasionnellement dans notre région : la dernière preuve datant de 1994, soit il y a 26 ans. Les observations hivernales se font assez rares. Critère important pour l’identification : il hoche souvent la queue dès qu’il se pose et quand il se déplace en marchant. C’est d’ailleurs ce comportement qui lui a valu son nom de chevalier guignette. Source : LPO

Tachybaptus ruficollis

Grèbe castagneux

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Photographies de ©Didier WOLF – Curieuse Nature

Le Grèbe castagneux ne cherche pas la bagarre (quoi que…). Buffon comme Belon précisent en effet que son nom lui viendrait, en réalité, de la couleur brune (châtain) de son dos. D’une longueur de 21 à 24 cm, pour un poids de 135 à 275 grammes, c’est le plus petit de nos grèbes. Cela lui vaut parfois le nom de Grèbion. Les adultes sont semblables. Le poussin porte un duvet noir sur le dessus, agrémenté de rayures longitudinales brun-roussâtre. Le dessous est blanchâtre jusqu’à la gorge, elle-même rehaussée de bandes fauves. Le nid est construit dans les herbes aquatiques (mais parfois à découvert) par les deux partenaires, qui couvent ensuite chacun leur tour, durant une vingtaine de jours. Les jeunes sont nidifuges, et sont capables de nager et de plonger dès leur sortie du nid… ce qui ne les empêche pas de préférer l’abri du dos des adultes. Le Grèbe castagneux est protégé en France (arrêté du 29 octobre 2009) et en Europe (annexe 2 de la convention de Berne). La présence d’au moins 25 hivernants sur un site justifie le classement de celui-ci en Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF). Source : LPO

Athene noctua

Chevêche d'Athéna

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Photographie de ©Didier WOLF – Curieuse Nature

Avec ses yeux dorés, sa petite taille et ses mimiques amusantes, la chevêche d’Athéna laisse rarement insensible. Ce rapace nocturne ne peut se confondre, en France, avec aucun autre. Elle fait partie des rapaces nocturnes les plus petits de France, de la taille d’un Merle noir (Turdus merula) mais beaucoup plus trapue. De couleur brun roux, elle est ponctuée de taches crème à l’exception de sa gorge claire visible lorsque l’oiseau est dressé. A l’arrière de la nuque, elle présente un V blanchâtre. Il n’est pas possible de différencier le mâle de la femelle grâce à leur plumage mais le mâle possède généralement une face blanche plus claire, et il est généralement plus petit que la femelle. L’ensemble des habitats occupés par la Chevêche a pour point commun de présenter un climat peu rigoureux permettant le maintien de l’espèce en hiver avec notamment une abondance de proies disponibles. Ces habitats doivent aussi comporter des cavités pour la nidification, des perchoirs permettant à l’espèce de chasser à l’affût et doivent présenter une pression de prédation limitée sur les jeunes. La présence d’herbage à proximité des sites de nidification semble déterminante pour l’espèce. Source : LPO