Asplenium ceterach

Cétérach officinal

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Photographies de ©Albert et Monique Brun – Charente Nature

Cette petite fougère vivace de la famille des Aspléniacées, à feuilles persistantes, forme des rosettes denses. Ses frondes en touffes, possèdent un limbe épais et glabre dessus, vert grisâtre dessous. Les pinnules * sont couvertes d’écailles blanchâtres au printemps, puis brunes à maturité, participant à une adaptation spécifique contre la sécheresse. Les frondes s’enroulent alors par temps sec, limitant ainsi l’évapotranspiration. Le cétérach officinal affectionne les milieux secs et chauds. Il croît généralement dans les anfractuosités rocheuses, sur les roches volcaniques (basalte), dans les failles des vieux murs en principe calcaires. Il supporte l’ombrage surtout sur le pourtour méditerranéen. Le Cétérach officinal est abondant dans les régions méridionales, mais se fait plus rare dans le nord-est de la France.
*Divisions secondaires ou tertiaires d’une fronde de fougère.
Pour en savoir plus : Rémy Prelli – Michel Boudrie Les Fougères et plantes alliées d’Europe – 2e édition – Editions Biotope.
Osmunda regalis

Osmonde royale

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Photographies : © Albert & Monique BRUN – Charente Nature
Cette belle fougère, de la famille des Osmondacées, est une plante vivace, en touffes, pouvant atteindre 2 m de hauteur. Elle figure parmi les plus grandes fougères de la flore française. Ses frondes sont de deux types : les unes, stériles, foliacées, divisées 2 fois, à pinnules entières, les autres, fertiles, présentent une grande panicule terminale portant les fructifications. Elle pousse en milieux fortement humides ou inondés, comme les bords de rivières, les tourbières, les marais, les berges d’étangs, les bois tourbeux et les fossés. Cette espèce croît de préférence sur des sols à acidité modérée. Encore abondante en Bretagne, dans les Landes et au Pays Basque, elle est plus rare et parfois localisée (voire absente) dans les autres régions de France. Cette fougère en régression, subissant le déclin des zones humides, est protégée dans de nombreuses régions françaises. L’osmonde royale figure parmi les espèces déterminantes des Zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique de Nouvelle-Aquitaine *.
*Les listes des espèces déterminantes et habitats déterminants sont utilisées pour légitimer l’attribution du caractère « ZNIEFF » à un espace naturel par la présence de ces espèces et habitats. Le caractère « déterminant » est attribué à une espèce ou un habitat selon des critères scientifiques et une méthode d’évaluation proposés par le Muséum national d’histoire naturelle (Horellou A., Doré A., Herard K. et Siblet J-P. 2014 – Guide méthodologique pour l’inventaire continu ZNIEFF en milieu continental. SPN-MNHN. 112 p.).
Pour en savoir plus : Rémy Prelli – Michel Boudrie Les Fougères et plantes alliées d’Europe – 2e édition – Editions Biotope.
Nagusta goedelii

Réduve

Pendant que la Punaise de lit joue la star en faisant les gros titres, une punaise originaire de l’est du bassin méditerranéen, et qui a déjà colonisé une partie de l’Europe centrale, poursuit discrètement son expansion géographique en vue de conquérir l’ensemble de l’Hexagone. Découverte le 5 juin 2014 par Sylvain Fadda dans la commune de Mougins, dans les Alpes-Maritimes, cette grande Réduve refait parler d’elle le 13 mars 2016, 500 km plus à l’ouest, dans le Lot-et-Garonne, à Sainte-Colombe-en-Bruilhois, où la seconde donnée est collectée. Les choses s’enchaînent rapidement à la suite de la publication des premières découvertes. L’hémiptère est identifié en Haute-Garonne en 2017, en Gironde en 2019, dans la Nièvre en 2023… Il est aujourd’hui présent dans tout le bassin de la Garonne, le long de la vallée du Rhône, à Paris et sans doute en de nombreux autres endroits. Nagusta goedelii est une prédatrice arboricole. En hiver, elle se réfugie sous les écorces, mais tente aussi, l’automne venu, de pénétrer dans les maisons, où elle est d’observation aisée. Ouvrez l’œil, cette punaise est facile à déterminer On la reconnaît à ses pattes antérieures élargies, aux deux pointes saillantes situées au-dessus de l’insertion des antennes et aux deux protubérances aigües de la marge du pronotum. Merci de renseigner vos découvertes en joignant systématiquement un ou des clichés pour faciliter la validation des données. Source : LPO
Ardea alba

la Grande Aigrette

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Photographies de ©Marc Derumez – Charente Nature

Jour de pêche automnale… Cette grande Aigrette évolue lentement, avec grâce, pour parfaire son approche. Les Foulques macroules semblent si petites aux côtés de ce grand oiseau majestueux. La grande Aigrette déploie ses grandes ailes et d’un bond au-dessus de l’eau, tentera enfin de surprendre sa proie.

Rare avant les années 1990, elle est observée régulièrement dans la région à partir de 1996. Cosmopolite, elle se reproduit sur tous les continents sauf l’antarctique. Les prairies humides en marais doux et saumâtre, les bords d’étangs et les prairies alluviales constituent les sites d’alimentation préférentiels en hiver où elle se nourrit de poissons, amphibiens, petits rongeurs et invertébrés. Selon l’abondance des micromammifères, les terres agricoles sont également visitées.

Source : Atlas des oiseaux en hiver du Poitou-Charentes (2009-2013). Poitou-Charentes Nature

Falco columbarius

Faucon émerillon

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Photographie de ©Didier WOLF – Curieuse Nature

Le Faucon émerillon est un rapace migrateur qui se reproduit de part et d’autre du cercle arctique et rejoint ensuite nos contrées tempérées à l’approche de l’hiver. Il est possible de l’observer entre septembre et mars en France, où il fréquente les milieux ouverts naturels ou cultivés. Le plumage de son corps strié de brun n’est pas sans rappeler celui du Faucon crécerelle chez qui les tons sont nettement plus chauds. Il peut aussi être confondu avec l’Épervier d’Europe qui a les ailes plus arrondies et l’œil jaune orangé. Pesant à peine 170 grammes pour une envergure ne dépassant pas 60 cm, l’émerillon est le plus petit des faucons d’Europe. Sa faible corpulence lui assure un vol rapide et agile souvent au ras du sol, alternant battements rapides et saccadés avec de courts planés.

Le Faucon émerillon est une espèce protégée (Arrêté du 17 avril 1981, modifié le 25 juillet 1999), inscrite à l’Annexe I de la Directive oiseaux, à l’Annexe II de la Convention de Berne, à l’Annexe II de la Convention de Bonn et à l’Annexe II de la Convention de Washington, de même qu’à l’Annexe C1 du règlement CEE/CITES.
Falco tinnunculus

Faucon crécerelle

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Photographies de ©Didier WOLF – Curieuse Nature

Le Faucon crécerelle est sans doute le rapace diurne le plus connu et le plus abondant en France. Il appartient à la famille des Falconidés, qui regroupe également le Faucon pèlerin, le Faucon hobereau, le Faucon émerillon… Les Falconidés se caractérisent par des ailes effilées, une tête ronde, des yeux sombres et un bec relativement court et crochu. Chez les adultes, le plumage du mâle diffère de celui de la femelle. Il n’y a pas de variation saisonnière du plumage. Sa silhouette en vol est caractéristique, surtout lorsqu’il vole sur place en « Saint Esprit ». Ses ailes sont longues et pointues, sa queue très longue et arrondie. Le dessus est roux avec quelques taches brunes (plus marquées chez la femelle) et la pointe des ailes brun foncé. La poitrine et le ventre sont crème, rayés et tachetés de brun noir et le dessous des ailes blanc tacheté de noir. Chez le mâle, la tête et la queue (terminée par une large bande noire) sont gris bleu. La femelle a la tête roux pâle et une queue rousse barrée de noir. La moustache du mâle est mieux marquée que celle de la femelle. La nourriture du Faucon crécerelle est constituée à 95% de petits rongeurs (Campagnol des champs, Campagnol agreste, souris, mulots, …). Lorsque ceux-ci viennent à manquer, il s’attaque aux petits passereaux blessés ou aux jeunes. Il se nourrit également plus rarement de lézards et de gros insectes. Sa technique de chasse est caractéristique : il se maintient immobile, à 10 ou 40 m de hauteur dans la figure dite du « Saint-Esprit », tête inclinée vers le sol. Dès qu’il a repéré une proie, il fonce à terre pour l’enserrer et l’achever d’un coup de bec sur la tête. Le dépeçage des rongeurs se fait sur place ou sur un surplomb (appelé « lardoir »).

Espèce intégralement protégée (arrêté ministériel du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection).

Source : LPO
Tyto alba

Effraie des clochers

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Photographie de ©Didier WOLF – Curieuse Nature

L’Effraie des clochers est une magnifique chouette au masque facial blanc et aux yeux noirs ce qui est rare chez les rapaces nocturnes. Se nourrissant à 95% de campagnols et de musaraignes, l’Effraie des clochers est un auxiliaire des cultures d’une grande importance. Elle nidifie dans les granges et les clochers d’églises où les accès sont de plus en plus bouchés (grillage). Elle ne peut être confondue, ses parties inférieures sont blanches tachetées, les parties supérieures des ailes et de la queue sont chamois doré, finement ponctuées de gris pâle, blanc et noir. Le dessous des ailes est entièrement blanc. Elle a de longues pattes entièrement emplumées. Son cri est un long chuintement sonore, souvent lancé en vol. Elle ne « hullule » pas mais possède d’autres cris, souvent utilisés au nid : ronflements graves ou aigus chez les jeunes, cris aigus, stridents et tremblés chez l’adulte. Elle est essentiellement nocturne mais peut chasser avant l’obscurité complète et au lever du soleil, surtout quand elle nourrit ses jeunes. Elle chasse aussi de jour en hiver. En Europe, les micro-mammifères représentent 90% des proies, surtout les campagnols agrestes suivis des mulots et des rats surmulots, mais il existe des variations régionales et saisonnières. Les proies sont avalées en entier avec les éléments indigestes (poils, os, dents, plumes…) puis régurgitées en larges pelotes rondes, noires et lisses, s’accumulant sur les sites de nidification et les reposoirs diurnes.

Espèce intégralement protégée (arrêté ministériel du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection) ; Espèce protégée (article 1er de l’arrêté modifié du 17/04/81), inscrite à l’Annexe II de la Convention de Berne, à l’Annexe II de la Convention de Washington et à l’Annexe C1 du règlement CEE/CITES. Espèce inscrite à la Directive oiseaux 79/409/CEE. Classée « Préoccupation mineure » (LC) sur la liste rouge de l’UICN. Source : LPO