Hirondelle

Petit comparatif entre l’hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum) et l’hirondelle rustique (Hirundo rustica), toutes deux observées ici, dans un village sur les bords de la Touvre. Les hirondelles se déplacent généralement en nuées rapides avec de brusques changements de direction. Elles peuvent voler au ras de l’eau pour s’abreuver. L’hirondelle de fenêtre est un oiseau cavernicole qui construit son nid avec de la boue, avec un accès direct au milieu aérien. On observe parfois des nids implantés sous la toiture d’une maison*. L’hirondelle de fenêtre chasse de petits insectes (sorte de plancton aérien) qui se trouvent à plusieurs dizaines de mètres du sol. L’hirondelle rustique, quant à elle, arbore une gorge rouge et deux très longues plumes caudales appelées filets, situés sur les bords de la queue. Cette hirondelle préfère nicher dans des endroits plus confinés (comme sous une voûte) et chasse des insectes plus gros qu’elle trouve près du sol. *Si vous avez la chance d’héberger ces oiseaux malheureusement menacés, pensez à installer une planche de bois à au moins 40-50 cm sous les nids, pour récupérer les fientes. Une astuce pour éviter aussi aux jeunes hirondelles de tomber du nid au moment du nourrissage.

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Photographies : © Marc DERUMEZ – Charente Nature

Lycaena dispar

Le cuivré des marais

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Photographies de ©Albert & Monique BRUN – Charente Nature

Papillon d’environ 4 cm d’envergure de la famille des Lycénidés, le Cuivré des marais présente des ailes orange cuivré soulignées d’un fin liseré noir sur le bord. Il existe un dimorphisme sexuel (ensemble des différences morphologiques entre mâle et femelle) marqué. La femelle est plus grande que le mâle, de couleur plus sombre et présente des points noirs sur le dessus des ailes antérieures. La chenille est de couleur vert-jaune. Le cuivré des marais vole en deux générations par an ; la première à partir de mai jusqu’à début juillet et la seconde génération de fin juillet à fin août. Les adultes vivent en moyenne une dizaine de jours. Les œufs sont pondus sur différentes oseilles. L’espèce passe l’hiver sous la forme de chenille. Ce papillon se rencontre dans les prairies humides (souvent inondables) de fonds de vallée, sur les bords de cours d’eau, de canaux et dans les marais. Cette espèce est absente au nord-ouest de la France et sur le pourtour méditerranéen. Le cuivré est ici posé sur la Renouée bistorte Bistorta officinalis, appelée aussi Bistorte officinale ou Langue de Bœuf ; cette plante herbacée vivace appartient à  la famille des Polygonacées. Elle croît dans les prairies humides, les fossés et les bois clairs frais. Cette espèce persiste à l’état stérile dans des lieux fortement ombragés. Sa floraison s’étale de mai à octobre. La Renouée bistorte est rare en plaine (très rare en dessous de 300 m), nulle en région méditerranéenne. Elle est donc très rare et localisée en Charente. Elle est présente sur les principaux massifs montagneux à l’étage montagnard : Pyrénées, Massif central, Alpes internes et du Nord, Jura, Vosges et Morvan. Les menaces qui pèsent sur ce papillon sont principalement la fermeture du milieu par colonisation de ligneux, l’assèchement du milieu par plantation de peupliers, le drainage ou le retournement des prairies. Cette espèce, inscrite dans la directive habitat (annexe II et IV) est protégée en France, au niveau national. Sources : Papillons de jour du Poitou-Charentes de Poitou-Charentes Nature – Grande Flore Illustrée Des Pyrénées de Saule Marcel.
Misumena vatia

Thomise variable

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Photographies de ©Christelle Villeneuve – Charente Nature

Voilà une araignée amusante ! La morphologie de ses pattes antérieures, très longues et sa démarche sur le côté lui valent d’ailleurs le nom d’araignée crabe. La femelle de cette espèce mesure de 8 à 11 mm et cache un secret étonnant : l’homochromie. Elle peut se camoufler en changeant de couleur ! Du blanc au jaune, grâce à la sécrétion d’un pigment liquide dans les couches de cellules extérieures du corps. Ainsi, elle se fond dans son environnement proche et chasse à l’affût. Ne cherchez pas sa toile, elle n’en tisse pas, mais lors de ses déplacements, la femelle laisse un fil de soie pour guider le mâle vers elle… Le mâle, plus sombre et plus petit (3 à 5 mm), ne possède pas les mêmes capacités de mimétisme. Donnez leur une chance de se rencontrer en laissant quelques coins de fleurs et d’herbes hautes dans le jardin, vous ne risquez rien, ces araignées ne sont pas dangereuses pour l’Homme ! Source : l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)

Euphydryas aurinia

Damier de la succise

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Photographies de ©Albert & Monique BRUN – Charente Nature

De la famille des Nymphalidés, ce papillon, appelé aussi Damier des marais, de couleur marron fauve-orangé sur le dessus, présente des damiers clairs sur fond orangé au revers des ailes antérieures et postérieures. Beaucoup de sous-espèces et de formes ont été décrites. L’imago vole en une seule génération et apparaît dès la fin avril au sud et au début juillet dans le nord de son aire de répartition. L’adulte est sédentaire et reste à proximité des zones de reproduction. Durant l’hiver, les chenilles hivernent en groupe dans un nid jusqu’au printemps. Le papillon apprécie des biotopes très variés, sur sols calcaires ou acides, dont les prairies humides, les landes, les tourbières jusque 2 500 mètres d’altitude et les lisières de feuillus.

La préservation de cette espèce passe principalement par la réalisation de fauches tardives des prairies, le respect des corridors écologiques, le maintien de pratiques agricoles extensives afin de conserver les plantes hôtes des chenilles (principalement les succises) et les plantes nectarifères pour les imagos. Pour ces raisons, il cumule des statuts de patrimonialité et de protection au niveau européen (annexes II et IV de la « Directive habitat faune-flore »), national (inscrit sur la liste des insectes protégés de France) et régional (espèce quasi menacée).

Source : Papillons de jour du Poitou-Charentes. Poitou-Charentes Nature.

Cinclus cinclus

Cincle plongeur

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Photographies de ©Didier Wolf – Curieuse Nature

Le Cincle plongeur ressemble à un gros troglodyte. Il est facile à identifier sur le cours d’eau qu’il occupe car sa recherche de nourriture active le rend visible. Il suffit de trouver le bon poste d’observation. La première chose que l’on voit de l’oiseau et qui est frappante, c’est l’ensemble gorge-poitrine très blanc qui attire l’œil. La calotte, les côtés de la tête et la nuque sont brun-chocolat. Le cincle fréquente les eaux vives, pures et claires de la partie amont torrentueuse des cours d’eau et ce toute l’année car il est sédentaire. C’est là qu’il trouve les petites proies aquatiques dont il se nourrit. Les secteurs rocheux et escarpés sont spécialement prisés car indispensables à la nidification. De ce fait, il n’est pas étonnant que le cincle soit avant tout un oiseau des milieux d’altitude. Lorsque le substrat rocheux naturel fait défaut, il peut se satisfaire de sites artificiels tels que les digues et déversoirs de diverses retenues à condition qu’ils puissent accueillir son nid. Source : LPO
Upupa epops

Huppe fasciée

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Photographies de ©Didier WOLF – Curieuse Nature

Avec son plumage orange et sa spectaculaire crête érectile, la Huppe fasciée est à la fois l’un des oiseaux les plus faciles à reconnaître et les plus exotiques qu’il est possible d’observer en Europe ! A l’oreille, son identification est tout aussi aisée grâce à son chant trisyllabique « oupoupoup ». Même son vol, aux allures de papillon géant aux ailes barrées de blanc, est caractéristique. Il est fréquent de voir cette espèce peu farouche arpentant les pelouses au printemps à la recherche d’invertébrés que son long bec fin et légèrement incurvé lui permet de déterrer. La femelle pond 5 à 7 œufs dans la cavité d’un arbre ou d’un mur et couvera pendant une quinzaine de jours. Elle et ses oisillons secrètent une substance malodorante afin d’éloigner les prédateurs. Ce grand migrateur revient d’Afrique à partir du mois de mars pour se reproduire dans notre pays. Surtout étendue au sud et à l’ouest du territoire, son aire de répartition parait progresser vers le nord avec le réchauffement climatique. Intégralement protégés, les effectifs de huppes semblent se stabiliser en France après une période de fort déclin à la fin du XXe siècle. Source LPO
Dryocopus martius

Pic noir

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Photographies de ©Didier WOLF – Curieuse Nature

Dans les années 1930, le Pic noir ne nichait qu’en montagne, dans les Vosges, le Jura, les Alpes, les Pyrénées et une partie du Massif Central. A partir des années 1950, l’espèce a entrepris une expansion vers l’ouest et les forêts de plaine. On le trouve dans le Nord et la Picardie dès 1965, la Seine-Maritime en 1978, la Vienne en 1979, la Loire Atlantique en 1975, l’Ille-et-Vilaine en 1985, le Morbihan en 1987 et les Côtes d’Armor en 1990. Des oiseaux ont même été observés en Corse en 1956 et 1977. Les émissions vocales du Pic noir sont variées et « trahissent » généralement son activité. Ainsi, lorsque l’oiseau survole son territoire (25 à 40 ha autour du nid), il lance souvent un « Krukrukru » grave et traînant, parfois suivi, lorsqu’il se pose, d’un long « Klieuuub » dont la seconde syllabe s’étire. Son chant est un « Kouikkouikkouikkouik » en succession ascendante, s’accélérant à la fin. Il est émis par le mâle aussi bien que par la femelle. Un cri double « Klicka », bref et dur, marque une vive alarme, ou bien la crainte et l’embarras. Plus rarement, il est possible d’entendre un « Rurr Rurr » peu sonore, plus ou moins menaçant, lorsque les oiseaux sont très proches l’un de l’autre. Il existe aussi un « Kyak » (ou cris de choucas), que certains interprètent comme un avertissement ou une menace. Le tambour, quant à lui, est puissant, et porte à près d’un kilomètre. Sa durée excède deux secondes et peut même atteindre 3 secondes et demie. Il a lieu surtout de février à mai. Sur le site suivi deux jeunes à l’envol, un mâle et une femelle.
Source LPO

Falco peregrinus

Faucon pèlerin

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Photographies de ©Didier WOLF – Curieuse Nature

Le Faucon pèlerin est le plus imposant de nos faucons et approche la taille de la Buse variable (en plus « râblé »). Le mâle est 1/3 plus petit mais les deux adultes ont le même plumage : dos ardoise et ventre plus clair strié de noir. La moustache, commune à toutes les variétés de faucons, est particulièrement large chez le pèlerin et donne l’impression que l’oiseau est casqué. C’est un rapace aux larges épaules, signe de ses capacités de vol hors du commun ! C’est un as des joutes aériennes qui peut atteindre en piqué des vitesses largement supérieures à 200 km/heure. Cette année sur ce site charentais deux jeunes à l’envol. Source LPO

Orchidées

La saison des orchidées indigènes progresse avec la montée des températures
et le bienfait des pluies successives. 5 nouvelles orchidées à découvrir ici…
Photographies ©Didier WOLF – Curieuse Nature

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Céphalanthère
rouge

Ophrys
abeille

Orchis
moucheron

Orchis
pyramidal

Orchis
verdâtre