Qui es-tu petit poids-plume ?

Images capturées par ©Marc Dérumez – Charente Nature

Où est le Pouillot véloce ? On le reconnait à son sourcil jaune, une tache sombre derrière son œil, avec la présence d’un net cercle oculaire blanc et d’un petit trait loral sombre entre l’œil et le bec. Les parties supérieures du Pouillot sont d’un brun olive terne. Où est la Bergeronnette des ruisseaux ? Qui se différencie de la Bergeronnette printanière grâce à son manteau gris. Où est le Pic épeiche ? En train de « travailler » sous le regard attentif de deux Étourneaux sansonnets…

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Laetiporus sulphureus

Polypore soufré

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Photographies de ©Albert et Monique Brun – Charente Nature

Ce curieux champignon de la famille des Polyporacées, présente au début de sa croissance un chapeau en forme de tubercule puis se développe en collerettes semi-circulaires, superposées et bosselées avec une marge arrondie. Il est facilement reconnaissable à sa couleur orange vif sur le dessus et jaune soufré sur le dessous, d’où son nom. Parfois, certains individus peuvent être blanchâtres selon le biotope, la lumière et l’humidité ambiante. Le Polypore Soufré peut pousser directement sur les arbres, essentiellement sur les feuillus, comme le chêne, le peuplier, le marronnier, le saule, l’aulne et le merisier. C’est un champignon  » parasite  » qui s’incruste dans les plaies de l’écorce de ses hôtes. Il est également qualifié de « saprophyte » lorsqu’il pousse sur du bois mort et s’en nourrit ; il joue un rôle important dans le cycle de vie de la forêt. Cette espèce se développe principalement au printemps (début avril) ou au début de l’automne (fin septembre – début octobre). Sources : Les champignons de Charente – Charente Nature, 2004 et Guide des champignons – France et Europe de Guillaume Eyssartier et Pierre Roux – Editeur Belin.

Amanita pantherina

Amanite panthère

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Photographies : © Albert & Monique BRUN – Charente Nature

L’Amanite panthère ou Fausse Golmotte, de la famille des Amanitacées, présente un chapeau de 6 à 10 cm initialement de forme hémisphérique puis convexe et finalement étalé avec une marge striée et couvert de verrues blanches. Les lames blanches et inégales sont assez serrées ; le pied élancé et cylindrique s’élargit à la base en un « bulbe » arrondi surmonté de bourrelets ; il porte à mi-hauteur un anneau blanc, non strié et membraneux. La chair est blanche et exhale une légère odeur de radis ou de terre. Ce champignon croît de juillet à octobre (novembre), en forêts de feuillus ou de conifères.

Cette espèce toxique (voire mortelle) peut être confondue avec deux autres amanites comestibles : l’amanite épaisse (Amanita spissa) et l’amanite rougissante (Amanita rubescens). C’est donc indispensable de les reconnaître !

Sources : Les champignons de Charente – Charente Nature, 2004. Guide des champignons – France et Europe de Guillaume Eyssartier et Pierre Roux – Editeur Belin.

Pandion haliaetus

Balbuzard pêcheur

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Photographies de ©Didier WOLF – Curieuse Nature

Le balbuzard, grand migrateur au vol puissant, utilise un large front de migration et ne craint pas de traverser les mers et les déserts. Les jeunes de l’année migrent eux aussi en septembre, et restent 1 à 2 ans sur les sites d’hivernage avant de revenir en Europe. Lors des migrations de printemps et d’automne, le balbuzard effectue des haltes sur des sites favorables (fleuves, étangs…), le plus souvent en solitaire, mais parfois par paires ou en petits groupes. Il peut séjourner durant quelques jours, voire quelques semaines. Cosmopolite, le Balbuzard pêcheur est l’un des rares rapaces présents sur tous les continents, sauf en Antarctique. En France, il existe deux noyaux de populations. Le premier noyau historique est situé sur les côtes occidentales de la Corse. Sur le continent, un noyau orléanais s’est constitué à partir du premier couple nicheur qui a été découvert en 1984 dans le Loiret. Il est rejoint en 1991 par un second couple détecté à proximité. Les balbuzards pêcheurs se sont installés progressivement en région Centre dans les départements limitrophes le long de la Loire, de ses affluents et des étangs voisins et depuis, le nombre de couples nicheurs n’a fait qu’augmenter. Ce noyau concentre la majorité des couples de France continentale (46 couples en 2019). Après plus de 120 ans d’absence, un couple isolé s’est reproduit en 2018 dans le sud-ouest sur la première aire artificielle installée en 2005 dans les Landes. En France métropolitaine, la population nicheuse de Balbuzard pêcheur est toujours considérée comme « Vulnérable » dans la Liste Rouge UICN (2016) avec moins de 250 couples reproducteurs mais une tendance à l’accroissement des effectifs. Source : LPO

Charadrius Morinellus

Pluvier guignard

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Photographies de ©Didier WOLF – Curieuse Nature

Le Pluvier guignard est un limicole à bec court, c’est-à-dire un charadriidé, de la grosseur d’une Grive. On le reconnaît grâce à sa calotte sombre soulignée de larges sourcils blancs ainsi qu’à son étroite bande pectorale blanche. Sa poitrine est gris-marron au-dessus de la bande pectorale et rousse avec une tache noire en dessous. Contrairement à la plupart des espèces d’oiseaux, la femelle est plus grande et plus colorée que le mâle. C’est un oiseau réputé peu farouche. Jusqu’en 1961, on pensait l’oiseau essentiellement montagnard, avant de découvrir sa nidification sur les nouveaux polders de Hollande. Les Pluviers guignards nichant en Europe du Nord quittent les sites de nidification en septembre ou octobre alors que ceux de Sibérie partent dès juillet. En France, le Pluvier guignard s’observe en petit nombre à l’occasion des migrations. Le passage commence à partir de la mi-août, culmine à la fin du mois et dans la première moitié de septembre, puis diminue jusqu’en novembre.

L'ami du jardinier…

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Rouges-Gorges ©Jean-Claude Blick

Botaurus stellaris

Butor étoilé

Photographies de ©Didier Wolf – Curieuse Nature

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Le Butor étoilé est un as du camouflage. Ce héron trapu de taille moyenne, au plumage brun fauve constellé de noir, sait se rendre invisible parmi les tiges dressées des roseaux en adoptant une posture verticale, le bec pointé vers le ciel. C’est en général son chant grave et sourd, semblable au mugissement d’un bovin, qui trahit sa présence au cœur de la végétation. Emblématique des grandes roselières, l’espèce niche de façon disséminée en France, où ses effectifs ont fortement diminué en raison de l’assèchement des zones humides. Notre pays héberge aujourd’hui à peine une centaine de couples reproducteurs, essentiellement répartis dans quelques bastions comme la Camargue, l’estuaire de la Seine, les étangs de la Woëvre (Meuse), de Brière (Loire-Atlantique) ou de la Brenne Indre). Des individus migrateurs en provenance d’Europe de l’Est les rejoignent pendant l’hiver. Source : LPO

Agrius convolvuli

Sphinx du Liseron

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De répartition afro-tropicale, on trouve le Sphinx du Liseron jusqu’en Papouasie. Il migre depuis l’Afrique jusqu’en Europe où il se reproduit. Répandu en France. Ce papillon migrateur a une forme générale de triangle, caractéristique des Sphingidés. Avec son corps épais et ses ailes relativement étroites, le Sphinx du Liseron a un vol puissant et rapide, et pratique le vol stationnaire. Les ailes de ce papillon sont brun foncé, ternes, mais son abdomen est zébré de noir, de rosé, de blanc et d’un peu de rouge près du thorax. Les chenilles, glabres, ont le corps d’un vert lumineux et orné, de chaque côté, de sept stries obliques blanches et noires. Elles présentent un appendice sur le huitième segment abdominal, une corne courbée en haut. Les adultes sont actifs dès le crépuscule, ils volent de juin à octobre.

Lutra lutra

La Loutre d’Europe

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Photographies : © Camille Colomb – Charente Nature

C’était un samedi matin. Le soleil se levait, il annonçait une belle et douce journée en ce 18 octobre, une opportunité de pouvoir profiter encore de températures clémentes. Camille profite de ce rab’ de couleurs chaleureuses et espère voir le martin pêcheur qu’il a observé tout cet été. Il arrive à son poste d’observation au bord de la Charente, il regarde ses bottes : le premier givre matinal s’est déposé sur le caoutchouc, malgré les couleurs chatoyantes, le froid s’installe peu à peu. Il patiente, sent le froid l’entourer, l’oiseau se fait attendre. Et puis un bruit perce le silence et les chants d’oiseaux, il y a de l’agitation au bord de l’eau. Deux individus, d’ordinaire très discrets, perturbent le calme matinal. Ce couple revient-il bredouille de sa nuit ? Qu’importe, Camille fixe et immortalise la présence dans son boîtier. Il est 8h01, il rencontre pour la seconde fois la loutre d’Europe en moins de 3 mois. La chance du débutant ? Peu importe, la magie de cette rencontre fortuite est incroyable. A la réception de la photo ce samedi matin, je laisserai échapper un « Saperlipopette » depuis mon canapé avec mon café à la main. La chance se provoque et il faut aussi se lever tôt, sacrifier les orteils au froid des matins d’automne pour vivre ces moments exceptionnels. Malgré une petite pointe de jalousie que je dois bien reconnaître, je reste émue et heureuse qu’il ait eu ce cadeau précieux offert par la nature.

Photographies : © Camille Colomb – Charente Nature

«La Loutre d’Europe appartient à la sous-famille des Lutrinés qui comprend 13 espèces et à la famille des Mustélidés qui compte 63 espèces dans le monde. C’est un carnivore semi-aquatique très bien adapté à l’élément liquide, notamment grâce à son corps fuselé et hydrodynamique, à ses pattes palmées et à son pelage particulièrement dense qui limite fortement les pertes de chaleur dans l’eau. Grâce à la morphologie aplatie du crâne, les oreilles, les yeux et les narines sont sur un même plan, et ainsi la Loutre peut entendre, voir et sentir ce qui se passe autour d’elle (et respirer) sans avoir à trop sortir la tête de l’eau, un peu à la manière d’un crocodile. Le pelage comprend entre 60 000 et 80 000 poils/cm², essentiellement des poils de bourre (98%) fins et ondulés qui emprisonnent des bulles d’air. Ils sont recouverts par des poils de jarre plus épais et presque deux fois plus longs qui empêchent la bourre d’être mouillée. En France, la Loutre, autrefois présente sur l’ensemble du territoire sauf en Corse, a subi un important déclin au cours du 20 ème siècle, si bien qu’à la fin des années 80, l’espèce ne subsistait pratiquement plus que le long de la façade atlantique et dans le Massif Central. Au cours des années 90, des mouvements de recolonisation se sont amorcés avec notamment une progression en Bretagne et en Loire-Atlantique et une reconnexion des populations du littoral atlantique et du Massif central. La Loutre est très difficile à observer mais elle laisse des traces sur son passage, essentiellement des empreintes de pas et des épreintes. Les empreintes de pas montrent 5 doigts placés en éventails avec de petites griffes dont la marque est directement attenante au doigt.» Source : SFEPM